La route est longue; nous traversons des montagnes tatouées d’arbustes qui ressemblent à celles que j’avais aperçues, voilà quelques années, en traversant le Maroc. Je capte le paysage qui s’étend sur plus de 1500 kilomètres, je m’enivre des champs de blé d’or et j’écoute la musique du pays qu’Andile me fait découvrir. Les sons sont nouveaux, drapés d’une musicalité qui m’enveloppe; nous nous dirigeons vers le bout de l’Afrique, vers Cape Town.
Andile voulait que je vois et que je goûte son pays. J’ai goûté et j’ai aimé. Aimé les autruches, les vaches, les chiens de prairies, le
s solitaires qui sillonnent l’autoroute; les chevaux, les chevaux vapeurs, les oiseaux, le ciel et les nuages qui parfois pleurent; la pluie qui tombe sur une partielle de terre alors qu’à quelques kilomètres plus loin, le soleil brille brille brille; j’ai aimé les éclairs qui ressemblent à des effets spéciaux, la couleur du sable rouge brûlé, les cactus, les plans d’eau trop rares, les mines à ciel ouvert qui crachent l’or, le platine, le magnésium et j’ai aimé les vignes de Cape Town alors que le raisin coule à flot et que la richesse et la pauvreté s’écartent l’un de l’autre comme des aimants opposés.
Durant nos escales, Andile me fait remarquer que les traces de l’apartheid (qui signifie séparation en Africaans) sont encore plus présentes dans le reste du pays qu’à Joburg. Il dit des mots forts, clairs comme un rayon de soleil et brûlants comme la lave, des mots tels que « Les architectes de l’apartheid ont bien fait leur travail; ils ont lavé les cerveaux et maintenant l’apartheid est ancré dans les mœurs. ». Nous discutons beaucoup. Il m’apprend tellement. Il me fait remarquer que lorsque nous allons au restaurant, c’est toujours moi qui est servi en premier, c’est toujours moi qui reçois l’addition. Les gens, lorsque nous nous présentons, croient que nous ne sommes pas ensemble. Tous semblent surpris. L’échelle est ainsi composée : blancs, métis, noirs. Il m’explique que les serveuses gagnent environ 300 rands par semaine. Pourtant, le trio burger que je choisis est le même prix que celui au Québec. Les industries, les restaurants, ici, font encore plus d’argent.

J’ai eu la chance, avec Shelina et Sandra, de faire le tour de Cape Point. Cette péninsule, grandiose, est le point le plus bas de l’Afrique. Les mots qui viennent à l’esprit pour décrire cette partie du monde sont magnifique, splendide, spectaculaire, sublime. Les mots ne suffisent pas. Je suis désolé.
Du plus loin de l’Afrique je rejoins le bout du monde pour rencontrer des pingouins et me prélasser sur les plages égayées par les touristes et les surfeurs. J’escalade des rochers où des oiseaux pêcheurs prennent leur repas et digèrent avant de prendre le large. Je me baigne dans un eau aussi froide qu’un verre d’eau d’hiver et glisse sur les vagues avant de me fondre dans une étoile de mer.
Du plus loin de l’Afrique j’écris que la vie est un monstre aux mains de soie.
Andile voulait que je vois et que je goûte son pays. J’ai goûté et j’ai aimé. Aimé les autruches, les vaches, les chiens de prairies, le

Durant nos escales, Andile me fait remarquer que les traces de l’apartheid (qui signifie séparation en Africaans) sont encore plus présentes dans le reste du pays qu’à Joburg. Il dit des mots forts, clairs comme un rayon de soleil et brûlants comme la lave, des mots tels que « Les architectes de l’apartheid ont bien fait leur travail; ils ont lavé les cerveaux et maintenant l’apartheid est ancré dans les mœurs. ». Nous discutons beaucoup. Il m’apprend tellement. Il me fait remarquer que lorsque nous allons au restaurant, c’est toujours moi qui est servi en premier, c’est toujours moi qui reçois l’addition. Les gens, lorsque nous nous présentons, croient que nous ne sommes pas ensemble. Tous semblent surpris. L’échelle est ainsi composée : blancs, métis, noirs. Il m’explique que les serveuses gagnent environ 300 rands par semaine. Pourtant, le trio burger que je choisis est le même prix que celui au Québec. Les industries, les restaurants, ici, font encore plus d’argent.

J’ai eu la chance, avec Shelina et Sandra, de faire le tour de Cape Point. Cette péninsule, grandiose, est le point le plus bas de l’Afrique. Les mots qui viennent à l’esprit pour décrire cette partie du monde sont magnifique, splendide, spectaculaire, sublime. Les mots ne suffisent pas. Je suis désolé.
Du plus loin de l’Afrique je rejoins le bout du monde pour rencontrer des pingouins et me prélasser sur les plages égayées par les touristes et les surfeurs. J’escalade des rochers où des oiseaux pêcheurs prennent leur repas et digèrent avant de prendre le large. Je me baigne dans un eau aussi froide qu’un verre d’eau d’hiver et glisse sur les vagues avant de me fondre dans une étoile de mer.
Du plus loin de l’Afrique j’écris que la vie est un monstre aux mains de soie.
Libellés : Afrique du sud
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